Au paradis des castors (1ère partie)

Je vais vous raconter la légende qu’un vieil indien Iroquois m’a un jour racontée, assis autour du feu de camp, alors que nous nous reposions  après une journée d’exploration sur les berges d’une rivière au nom oublié. Les braises sifflaient dans un murmure chuintant des maléfices du temps passé et j’essayais désespérément de les comprendre. Soudain, mon ami indien me demanda : « Connais-tu l’histoire du Peuple des Castors, survenue bien avant les pères de mon père ? » Devant mon ignorance, il commença son récit.

Autrefois, la Terre du Nord était peuplée seulement par les animaux. Ceux-ci parlaient comme vous et moi et vivaient en bonne intelligence. Parmi ces bêtes, vivait une colonie de castors. Vous connaissez certainement ces animaux : courageux, travailleurs, intelligents. Cette colonie était prospère car la qualité de son travail avait depuis longtemps dépassé les bords de l’étang : les autres animaux adoraient les bûches des castors car elles permettaient de construire des abris sûrs et durables. En échange de ces pièces de bois, les castors recevaient divers produits qui permettaient à la communauté d’améliorer l’ordinaire. Les écureuils offraient des noisettes normalement inaccessibles, les cerfs apportaient des longues herbes délicates ramenées des grandes steppes arides, …

Outre les relations de bon voisinage avec la gent animale, la colonie entretenait des liens privilégiés avec les autres colonies de castors, malgré la concurrence qu’il y avait entre eux. Mais la distance abolissait la compétition et tous vivaient en bonne intelligence, chacun trouvant sa pitance sans nuire à autrui.

Mais un jour le peuple des loups décida que cette vie n’était pas satisfaisante. »Nous sommes plus forts que les autres animaux, nous avons droit à un traitement supérieur aux autres ». Alors les loups allèrent trouver la colonie des castors et tinrent le discours suivant : « Réveillez-vous, le monde change, votre colonie est menacée. La seule solution, c’est que nous vous protégions. Naturellement, en échange de ce service, vous nous paierez un tribut car les risques que nous allons prendre pour vous défendre méritent une rétribution. D’ailleurs, cela fait des années que nous vous protégeons secrètement et pour cela, vous nous devez une somme importante. Bien sur, vous pourrez vous acquitter de votre dette en plusieurs années. »

Alors Castor Affairé parla aux autres membres de la colonie : « N’ayez pas peur, je me charge de diriger notre communauté. Nous ferons comme l’ont dit les loups car cela est juste et nous permettra de continuer à croître ».

A suivre


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